Le collectif des enseignant.e.x.s pour le climat a soumis huit questions aux candidat.e.x.s (de toutes les listes) à l’élection du Grand Conseil, questions formulées à partir des revendications discutées collectivement en 2022. Le but, demander aux candidat.e.x.s de se positionner notamment sur la participation accrue des élèves aux décisions concernant l’école, la sobriété numérique, la suppression des notes ou encore l’étude en classe de l’impact majeur de la place financière suisse sur le climat.
De nombreux candidat.e.x.s ont formulé des commentaires souvent très intéressants, voici quelques extraits:
La place de l’éducation doit être revue afin qu’elle soit un vecteur dans la transition climatique et non pas un rouage de l’économie de marché qui nous mène vers la fin de la biodiversité. L’école doit pouvoir outiller les enfants pour comprendre et faire face aux défis de demain et non pas à alimenter un système qui court vers sa propre fin.
FELIX BELTRAMETTI Ayari (Les Vert-e-s)
Concernant le budget, j’ai voté non parce que je souhaite que le DIP fasse une réallocation de ressources vers la durabilité, au lieu de faire comme avant ET de recevoir davantage de budget pour la durabilité. Les 12 milliards de fr de revenu annuel taxé sur l’économie provient en majorité des activités bancaires et de négoce, le reste se partageant entre le développement immobilier et le reste de l’économie. Nous sommes confrontés à voir se contracter l’économie, les revenus pour l’État aussi. Le défi est d’opérer le tournant de l’écologie en ayant besoin de moins d’argent »
Philippe de Rougemont (Les Vert-e-s)
J’ajouterais à ces propositions de bon sens que le plus grand obstacle à leur réalisation est… le corps enseignant lui-même. Je suis effaré par le conservatisme qui y règne, et l’aveuglement face aux enjeux climatiques: tout juste observai-je une préoccupation inquiète en privé, comme confessée sous forme d’aveu terrible. La dissonance cognitive est massive dans ce milieu. Si ce conservatisme est une hypothèse juste, alors le corps enseignant ne réagira que si l’autorité le lui enjoint: il faut donc absolument opérer une pression de tenaille sur lui, c’est à dire par les élèves (et nous), et par le DIP lui-même… »
Nicolas Lampert (EàG: Solidarités – DAL – Parti du Travail)
En précisant que le Grand Conseil n’a pas forcément la compétence de gérer au détail près ces différents enjeux, qui restent très largement entre les mains de l’administration. »
Esteban Diego, Les Socialistes
167 questionnaires ont été retournés que nous avons compilés dans le tableau ci-dessous. Nous avons décidé de mettre en tête les réponses de celleux qui ont rédigé un commentaire, permettant d’en savoir plus sur les idées et valeurs défendues par les candidat.e.x.s. Nous avons réparti ces réponses en trois groupes, en fonction de leur compatibilité avec l’urgence climatique et sociale, en respectant à chaque fois l’ordre alphabétique. Nous avons ensuite procédé de même pour classer les questionnaires sans commentaire.
Bonne lecture !