Retour sur la discussion du groupe 1er octobre
Les sorties nature, les camps à la ferme et les camps verts sont une expérience essentielle de vivre-ensemble, de contact avec notre environnement et d’expérience sensible au vivant. C’est, en effet, en éprouvant des émotions fortes et positives dans la nature que naît l’envie de la protéger. Or, mettre en place des camps demande beaucoup de temps et d’énergie, surtout quand on souhaite qu’ils ne soient pas que de la consommation d’activités et de services.
Heureusement, organiser et partir en camp ne se trouve pas dans le cahier des charges des profs du secondaire; sorties et camps se font donc sur une base volontaire.
Dans un contexte où nous effectuons largement nos heures, et où les tâches administratives, notamment, ne cessent de croître, nous demandons donc une volonté politique assortie de moyens conséquents pour les organiser et les encadrer.
A quand un organisme fédéral ou cantonal d’organisation de camps verts, semblable à Go snow, pour les élèves du primaire, du secondaire I et du secondaire II ? A quand des personnes-relais dans les établissements, suffisamment rémunérées et en nombre suffisant, pour mettre en place de tels camps ? Et durant les camps, à quand des soutiens éducatifs supplémentaires selon les filières et l’âge des élèves, pour l’écoute, l’encadrement et la gestion des conflits, des téléphones et des dérapages nocturnes ?
Parallèlement au fait de faire ce que nous pouvons, dans le respect de nos limites et des limites planétaires, organisons-nous pour obtenir ces postes et ces moyens supplémentaires. Le contexte semble plus que défavorable, et la mise en œuvre du Plan Climat Cantonal ne prévoit pas une telle mesure dans son volet enseignement et éducation.
Nous ne sommes toutefois pas résignéexs; nous reviendrons bientôt avec des propositions. Contactez-nous pour faire partie du groupe de travail dédié !
(Septembre 2025) Le Conseil d’Etat nous met la pression: nous ne sacrifierons pas la qualité de l’enseignement !
La directive sur le temps de travail, et autres textes réglementaires, sont entrés sans aucune modification en vigueur le 1er août, malgré le « dialogue social » puis la grève. Pour rappel, sous prétexte de « préciser et clarifier les attentes, les droits et les devoirs envers les membres de son personnel », la directive dénature et rigidifie le métier tout en partant du principe que les enseignantexs n’effectuent pas leurs heures et doivent donc être surveilléexs pour compenser celles qui n’auraient pas été effectuées. En plus de prévoir un système à fort risque discrétionnaire, la charge de travail administrative de surveillance et de comptabilité des heures sera considérable et sans valeur ajoutée.
Pour le collectif des enseignantexs pour le climat et la biodiversité, il est exclu de se résigner: nous n’accepterons jamais des économies dans l’éducation qui péjorent la qualité de l’enseignement et touchent, comme toujours, principalement les élèves et familles les plus vulnérables.
Mais quelles mesures de luttes adopter pour obtenir gain de cause en défendant la qualité de l’école publique ? Que proposer encore à nos élèves – camps verts permettant de développer la participation active et le vivre-ensemble, sorties dans la nature favorisant l’empathie avec le vivant, projets interdisciplinaires permettent l’exercice de la pensée complexe et de la pensée critique – alors que le département nie notre implication ? Comment continuer à faire ce qui donne du sens à notre métier, motive nos élèves à venir à l’école et permet ainsi de construire une société plus juste et égalitaire dans le contexte actuel ?
Nos autorités, qui votent des baisses d’impôts, veulent faire des économies sur le dos de la population et des travailleureusexs ? Unissons-nous contre l’austérité !
Vous pouvez (re)lire ici les raisons qui amènent le collectif à se mobiliser et à appeler à se mobiliser contre les attaques faites contre l’éducation.
